L'un des premiers acheteurs de l'iPhone 4S au magasin Apple près de l'Opéra à Paris le 14 octobre 2011
"Pour avoir mon iPhone, je suis venu à 22h hier, j'ai dormi sur place", raconte à l'AFP Marc, 34 ans, l'un des dix premiers à avoir reçu l'iPhone 4S au magasin Apple près de l'Opéra à Paris.
En plus d'un café, chaque personne reçoit un ticket sur lequel est inscrit un numéro de référence. Ce sésame garantit d'avoir un téléphone.
Parmi cette foule, de nombreux touristes de passage dans la capitale profitent de leur halte pour repartir avec le téléphone.
Le modèle 4S, évolution de la précédente version enrichie de composants plus puissants et de nouvelles fonctions logicielles, a été réservé à un million d'exemplaires durant les premières 24 heures dans le monde.
"Je suis venu ici pour visiter mais comme au Brésil il ne sort qu'en décembre c'est la bonne occasion. Je serai l'un des premiers à l'avoir au Brésil!", se réjouit Ricardo, arrivé à 5h du matin.
Selon les estimations de la sécurité, il fallait en moyenne trois heures avant de rentrer dans le magasin où certains ont déposé des fleurs en hommage à son fondateur Steve Jobs, décédé la semaine dernière d'un cancer à l'âge de 56 ans.
A Hambourg ou Francfort, des milliers de fans n'ont pas hésité à braver les températures proches de 0°.
"Je voulais m'acheter l'iPhone 4 depuis longtemps déjà, mais j'ai préféré attendre la sortie de la version 4S. Maintenant je suis contente que cette attente de 6 mois soit enfin terminée!", a déclaré Rhea, une étudiante allemande de 23 ans originaire de Mainz (ouest).
Face au grand nombre de précommandes "il pourra y avoir des retards", a toutefois reconnu René Obermann, directeur de la Deutsche Telekom au Bild am Sonntag.
A Londres, devant le plus grand magasin Apple du monde, des centaines de passionnés faisaient également la queue dans la bonne humeur.
Parmi eux, Rob Shoesmith, 30 ans, qui se présente comme un "énorme fan d'Apple", affirme avoir campé près du magasin pendant dix jours pour être sûr de pouvoir mettre la main sur le téléphone.
Venu de Coventry dans le centre de l'Angleterre, il raconte avoir survécu en échangeant des petits accessoires Apple contre de la nourriture et des boissons.
Duncan Hoare, 42 ans, un cambiste londonien, explique quant à lui que la mort du fondateur d'Apple Steve Jobs, lui avait "donné encore plus envie d'acheter l'iPhone".
Dans la queue du magasin londonien se trouvaient aussi des déçus du rival BlackBerry de RIM, qui vient de connaître une panne quasi-mondiale de trois jours. Comme Kat Golub, 22 ans, désormais convertie aux vertus de l'iPhone: "Cela fait des semaines que je veux changer. L'écran est plus grand (...) et puis j'ai eu des problèmes cette semaine", explique-t-elle.
A Tokyo ou à Sydney, l'engouement a été le même, quelques heures avant l'ouverture des magasins en Europe.
"C'est fantastique. C'est une des plus belles sensations que j'aie connues", s'est exclamé Tom Mosca, 15 ans, qui a patienté 80 heures dehors dans la cité australienne.
"Je l'ai fait en hommage à Steve Jobs dont la disparition m'a rendu très triste", a-t-il confié à l'AFP sur le trottoir où des fleurs entourent une photo du créateur d'Apple.
Dans le quartier huppé d'Omotesando, plusieurs centaines de personnes ont fait la queue devant le magasin Softbank, situé sur les "Champs Elysées" de Tokyo.
"Je suis très impatient et impressionné qu'il y ait autant de monde et de journalistes", a commenté un jeune homme en tête de la longue file d'attente.
Le PDG de Softbank, Masyoshi Son, a accueilli avec un immense sourire les premiers acheteurs.
"Cet iPhone 4S n'est pas un produit, c'est une oeuvre", a déclaré M. Son en saluant la mémoire de Steve Jobs avec lequel il entretenait des relations tant amicales que professionnelles.
"Je suis très heureux que nous puissions offrir l'iPhone et proposer ainsi aux clients un environnement dans lequel ils ont le choix", a quant à lui commenté le patron de KDDI, Takashi Tanaka, ravi d'avoir brisé le monopole de facto dont jouissait jusqu'à présent Softbank sur la gamme iPhone.
Forcé vendredi d'enregistrer simultanément des centaines de demandes, le système informatique de Softbank a toutefois été victime de dysfonctionnements dès les premières heures de la matinée, un incident qui a encore allongé le temps d'attente des clients, a reconnu le groupe.